Jeanne ou la femme jenniale …

with Pas de commentaire

Jeanne Adèle Bernard est née le 27 janvier 1868 à Périgueux, en Dordogne, de père inconnu. Sa mère Anne est tailleuse, sa grand-mère Jeanne est couturière. Jeanne consacre beaucoup de soin à ses études, et souhaite devenir professeur de littérature française. Comme une revanche sur la vie, elle intègre l’Ecole Normale Supérieure de Sèvre, mais à l’âge de 39 ans, sa passion pour les arts la détourne de sa vocation. Elle décide de repartir sur le chemin matriarcal pour se lancer, à son tour, dans la mode.

Venue à Paris, Jeanne fait enfin ses débuts, en 1907, chez Béchoff-David, célèbre maison de couture qui vient de déménager place Vendôme. L’année suivante, Jeanne Paquin l’engage comme première d’atelier, dans sa boutique rue de la Paix, alors que la marque est en plein essor à l’international.
Jeanne ouvre sa propre boutique à Paris en 1909, puis à Deauville en 1910. Appréciée pour la signature de ses petites robes simples, la presse professionnelle la qualifie « d’arbitre du style », dès 1912. Son credo « les vêtements sont faits pour être portés et non mis sous cloche. »

Elle s’entoure des talents les plus prometteurs. Elle n’a de cesse de simplifier la ligne, pour rajeunir et embellir toutes les silhouettes. En 1914, elle fait de sa mode une mode patriotique. Son manteau « Généralissime » restera un best-seller. Grâce à son « Jenny’s neck », elle est la couturière française la plus populaire des Etats-Unis. Son tailleur gris devient « l’uniforme » des parisiennes chics.

En 1926, elle est la 2e femme Chevalier de la Légion d’Honneur en France pour sa contribution à la couture…